Dans le métro, un bonnet sur la tête. Tourne la tête. Sous le bonnet, pas mal.
Dans ma rue, à la lumière des lampadaires. Vraiment pas mal.
Dans sa rue, perpendiculaire à la mienne, espionne le bonnet. Se retenant d’observer le numéro d’immeuble, toujours la même appréciation. Et en plus, nous sommes voisins.
Passant devant ma porte, un matin, il n’y plus de bonnet. Plus de long manteau non plus, pour cacher l’attirail. Pas mal. Et quel bonheur que le printemps.
Posté devant ma porte, à m’attendre, une fin d’après midi, une voix, un bonjour. Un baiser, une étreinte. Quelques mots échangés.
Pas devant la porte des voisins.
Les escaliers deux à deux, quatre à quatre si l’on pouvait. Juste le temps de fermer le verrou à double tour et un soupir.
Pas mal.
Sur le pas de la porte, un regard triste, et trois mots.
Je déménage demain.