Un jour. Un texte.

Embellir le quotidien, c'est juste prendre le temps de l'écrire.
"Le vrai écrivain n'est pas celui qui raconte des histoires mais celui qui se raconte dans l'histoire. La sienne et celle, plus vaste, du monde dans lequel il vit." - Philippe Roth.


14 oct. 2010

Mushaboom (VV Mix). Feist, Open Season. - #11

S’emplir de musique. Bouger, et sentir bouger le corps de l’autre contre le sien. C’est l’une des plus grandes jouissances sur Terre.
Les mouvement de nos bras synchronisés, nos pas s’électrisant, s’entrecroisant, sachant parfaitement où ils vont. La précision de nos délires sinueux nous font tourner la tête. Cette façon de perdre le contrôle avec cette puissance incroyable, je la désire si fort, que c’est mon corps entier qui la réclame, mon esprit n’ayant plus rien à dire. Chaque son qui résonne plus fort fait trembler mes membres d’un désir inconnu au commun des mortels. Nos peaux ne se collent pas l’une contre l’autre dans une autre fin que celle là même, le mouvement de nos corps à l’unisson, il n’y a que cela qui compte. Une énergie formidable parcourt mes veines, inépuisable, je suis toute entière avec toi, là, en cet instant précis. Il n’y a plus de temps, chaque seconde marquée d’une note puissante devient éternité, et il n’y plus que nous, ayant perdu la raison, deux sensibilités accrues au contact de l’autre. Nous ne sommes plus que deux animaux réduit à cette pulsion de mouvement incessant. Ton souffle résonne dans le mien, les battements de nos cœurs suivent le rythme de nos danses effrénées. Nos impulsions calculées s’accordent et nos frissons se rencontrent dans une étreinte passionnée, sans attirance, sans amour, sans sentiments. Juste ce besoin de bouger, encore, encore, faire trembler le sol de nos sauts périlleux de plaisir. Personne ne peut nous comprendre, on ne fait que nous contempler, ébahi du concert de nos corps en cadence. Cette transe formidable laisse coît le spectateur qui ne peut rien ressentir de tel. Et quand la musique s’éteint, nous redevenons l’un pour l’autre des étrangers, nos esprits ne comprenant même pas ce qui vient de se passer à leur insu.
S’emplir de musique. Bouger, et sentir ton corps bouger contre le mien. Il n’y a pas de plus grande jouissance sur Terre.